vendredi 31 mars 2017

Le fantôme du Cirque d'Hiver/Les Quiquoi



Dans ma chronique consacrée à l’album de Julien Béziat, Le bain de Berk, je signalais que le livre pour les tout-petits a deux destinataires : l’enfant, bien sûr, qui va le découvrir avec ses aptitudes à la lecture, qui n’incluent peut-être pas encore le déchiffrage, et l’adulte ou le grand frère ou la grande sœur qui vont servir de passeur en littérature – j’emploie à dessein cette expression que d’aucuns jugeront bien ambitieuse pour des livres qui tiennent souvent en quelques mots et quelques dessins - en lisant le texte à voix haute, en aidant l’enfant à entrer dans la compréhension d’un récit mis en images. Ce duo est fondateur de tout apprentissage à venir. Il va étayer le développement d’une capacité et d’une envie de lire sur le plaisir éprouvé dans ces premiers moments passés autour de l’album.

Ce plaisir est la plupart du temps partagé, mais il n’est pas forcément de même nature. L’adulte pourra être séduit par l’esthétique d’un album, quand l’enfant n’accrochera qu’à l’histoire. A l’inverse, la malice des personnages, évidente pour l’adulte, pourra échapper à l’enfant qui s’attachera au dessin, au mouvement coloré qui anime les pages. Le lecteur doit rester attentif aux réactions de l’enfant, qui pourra vivre l’album dans un univers totalement parallèle au sien. Le plaisir se partage lorsqu’au détour d’une scène, d’un mot, ces parallèles se rencontrent dans l’évidence d’une complicité qui surgit parfois de façon inattendue, pour l’un comme pour l’autre.

Le fantôme du cirque d’hiver, de Fred Bernard et de François Roca, est un de ces albums qui pourra séduire d’emblée un adulte par la beauté de ses images. L’auteur, Fred Bernard, a confié la narration à deux compagnons du cirque, le singe Spirit et le perroquet Tino. En nous entraînant à la recherche d’un fantôme, Tino et Spirit nous introduisent dans les coulisses d’un cirque et dans la magie d’une représentation. L’album peut donc se lire comme un documentaire sur la vie du Cirque d’Hiver et la dynastie des Bouglione, qu’une courte annexe résume en deux pages, tramé par une histoire qui fait sa part au mystère. Les illustrations de François Roca, qui est aussi artiste peintre et expose ses toiles, sont magnifiées par le format de l’album, 29 par 36 cm. Chaque image, en pleine page et parfois sur une double page, pourra être commentée ou simplement contemplée par le lecteur et l’enfant. Selon l’âge, le texte, assez fourni, pourra être lu in extenso, ou simplifié.

C’et dans une tout autre catégorie que joue la série des Quiquoi, créée par Laurent Rivelaygue et mise en images par Olivier Tallec. Qui sont les Quiquoi ? Une bande de six personnages mélangeant filles, garçon et animaux sur un strict plan d’égalité. Il pourra servir pour les plus jeunes comme à ceux qui commencent à lire tout seuls d’introduction aux codes de lecture de la bande dessinée. Le troisième volume de la série vient de paraître sous le titre à rallonge Les Quiquoi et le bonhomme de neige qui ne voulait pas fondre. On y croise donc logiquement un bonhomme de neige qui prend la parole quand le soleil commence à vouloir le transformer en flaque d’eau froide, une épouvantable marmoutte dont la coiffure ressemble à celle de Donald Trump et un abominable gnome des neiges qui a un gros problème : grand comme une taupe, il ne fait peur à personne. Les Quiquoi mettent leurs talents respectifs au service d’une histoire qui rebondit de rencontre en rencontre sur fond de neige et de montagne, de froid polaire et de glissades non contrôlées.

Ces deux albums, aux antipodes l’un de l’autre, tant par le format que par l’esthétique, illustrent la diversité du genre et des talents narratifs et picturaux de leurs auteurs. Ils démontrent le savoir-faire de nos éditeurs et la richesse du vivier des écrivains et illustrateurs français. Je sais, cette conclusion sent un peu son « cocorico ! » mais par les temps qui courent, la qualité de la littérature pour la jeunesse nationale reste un de nos indéniables sujets de satisfaction !

Le fantôme du Cirque d'Hiver - Fred Bernard, François Roca - Albin Michel jeunesse (19 €)

Les Quiquoi - Laurent Rivelaygue, Olivier Tallec - Actes Sud junior (12 €)

vendredi 24 mars 2017

New Earth Project


Dans le guide somptueusement illustré qu’il a consacré à la science-fiction, l’écrivain Lorris Murail définit celle-ci d’un mot : c’est un « détour ». La SF fait le « pari, écrit-il, qu’il est possible d’en apprendre davantage sur nous-mêmes en élargissant le champ de l’espace, intérieur ou extérieur, et celui du temps, vers le passé ou le futur. Tenter de décrire une race extraterrestre revient forcément à nous interroger sur ce que nous sommes ou ne sommes pas. Imaginer le futur ou - [dans ce qu’on appelle une uchronie] - un passé alternatif, conduit à juger le présent. » Fin de la citation. C’est une littérature parfois lourde, angoissante qui nous emporte fort loin de notre quotidien et beaucoup de lecteurs répugnent à faire le fameux « détour » par quoi Lorris Murail la caractérise. C’est qu’elle a parfois aussi valeur de conte d’avertissement, en décrivant un futur fondé sur les dérives déjà perceptibles de notre société.

Au jeu de « si on continue comme ça, que pourrait-il nous arriver ? », David Moitet vient de publier New Earth Project. « En 2125, le réchauffement climatique et la montée des eaux mettent le monde en péril. Une seule alternative : New Earth Project, le voyage vers une nouvelle terre habitable. »  Les deux premières phrases de la 4ème de couverture du livre inscrivent d’emblée son livre dans ce genre littéraire bien particulier qu’est la « SF », à partir de deux de ses ingrédients classiques : le futur et l’espace, projetant résolument dans l’avenir les conséquences de la situation climatique avec laquelle notre planète se débat dès aujourd’hui.

L’histoire se passe à New-York, dans une société qui s’est durement clivée entre une caste de très riches qui vivent luxueusement sous des dômes, à l’abri de la pollution et des intempéries et la masse des pauvres qui se débat dans une ville déglinguée, devenue une sorte de Venise de béton miséreuse, battue par les tempêtes. Pour ces derniers, le seul espoir est d’être tirés au sort pour être envoyés sur une nouvelle planète. C’est un mystérieux milliardaire, Parker, qui a mis au point ce programme et le vaisseau gigantesque qui transporte ces nouveaux pionniers par centaines de milliers à chaque voyage.

Orion, le fils de Parker, étudie dans une école qui accueille aussi les meilleurs élèves dûment repérés et sélectionnés dans les bas-fonds de New-York, qu’on nomme les « Gris ». Ceux qu’on appelle les Intouchables côtoient donc les Gris, non sans tension. Isis est l’une de ces « Grises » et vous devinez déjà que les deux adolescents que tout sépare ne vont pas être indifférents l’un à l’autre…

David Moitet brosse le tableau d’une société puissamment inégalitaire, où la police est assurée par une armée de robots impitoyables. La paix civile est achetée par le New Earth Project et l’espoir qu’il entretient, parmi les volontaires qui s’y inscrivent, d’être un jour prochain tiré au sort. C’est l’horizon d’une vie meilleure entretenu par une sorte de loto. Quant aux jeunes pauvres comme Isis qui ont la chance d’être bien doués, ils ont la perspective de pouvoir tirer un jour leur famille de la misère en accédant aux écoles qui font ainsi miroiter une forme de mixité sociale.


Evidemment, derrière les apparences de cet ordre social, se cache autre chose. En découvrant leurs univers respectifs, en apprenant à ce connaître, Orion et Isis vont faire tomber ces apparences et découvrir la plus effrayante des réalités. Je vous laisse, chers lectrices et lecteurs, la primeur de cette découverte…

New Earth Project - David Moitet - Didier Jeunesse (218 pages, 15 €)

En podcast sur RCF Loiret (écoutez un extrait à 3:33)

vendredi 17 mars 2017

Le groupe


Sur la couverture, pris en gros plan, il y a des crayons de mine usagés, ligotés ensemble en une sorte de fagot posé à la verticale. L’image me rappelle instantanément une vieille histoire d’un camarade qui préparait avec moi l’ENA en 1980. Il avait fait auparavant un stage chez Michelin, à Clermont. Le célèbre patron était connu pour son austérité personnelle et son sens de l’économie, qui avaient imprimé leur marque dans toute l’entreprise. Dans les bureaux, quand votre crayon était usagé, tellement diminué à force d’être taillé qu’il en devenait inutilisable, il fallait le rapporter au magasin des fournitures. Mais au lieu de vous en fournir un autre, un neuf, le préposé vous tendait un petit tube en plastique qui allait servir de manche et vous permettre de prolonger l’usage de votre bout de bois, jusqu’à son extrême limite. Geste qu’on jugerait écolo aujourd’hui mais qui semblait être à l’époque l’effet d’une radinerie sans nom. Bon, revenons à mon fagot du début, celui de la couverture.

Le livre s’appelle Le groupe, il est de Jean-Philippe Blondel. Il raconte le déroulement d’un atelier d’écriture dans un lycée. Un enseignant-écrivain et une collègue prof de philo qui l’a sollicité avec insistance, décident de réunir dix élèves volontaires pendant cinq mois, à raison d’une heure par semaine. Le « pitch » comme disent les scénaristes d’Hollywood, n’a donc a priori rien de très folichon. Des mots sur des mots que vont s’arracher laborieusement quelques Terminales, garçons et filles et leurs professeurs. Le lien qui tient ensemble les crayons, sur la couverture, connote parfaitement les règles imposées aux douze membres de l’atelier. Chaque séance est un exercice nouveau : texte à trous, commentaire d’une photo de classe, description d’un objet et invention de son propriétaire, etc. Tout le monde se plie bon gré mal gré aux protocoles : avoir été volontaire crée des obligations, que les adultes sont là pour rappeler, d’autant plus aisément qu’ils s’y soumettent eux aussi.

On devine que le professeur du roman, nommé Roussel, qui est aussi écrivain à ses heures, est une sorte de double de l’auteur nommé Blondel qui est dans la même situation. Et si, comme beaucoup d’écrivains pour la jeunesse, M. Blondel se livre à ce sport qu’on nomme animation en milieu scolaire, nul doute qu’on lui posera l’incontournable question : « est-ce que c’est une histoire vraie ? » Ce qui est sûr, c’est que Jean-Philippe Blondel nous livre une vraie histoire, celle d’un groupe qui se constitue en marge du lycée, délivré pour un temps des stéréotypes de la vie scolaire qui pèsent autant sur les adultes que sur les adolescents. Le groupe est le récit de cette lente délivrance, de ce désarmement, pourrait-on, dire par « l’acte d’écrire », seule obligation qui subsiste. 

Parce que le groupe fonctionne selon d’autres règles, on se demande d’ailleurs si l’Éducation nationale ne gagnerait pas à les faire siennes dans toutes les matières : aucune évaluation du travail fourni, liberté de lire ou pas son texte devant les autres, aucune position de surplomb des enseignants par rapport aux élèves, au point que ce qui distinguait les uns des autres semble se diluer au fil des semaines. Et au final, c’est une grande vérité entre les êtres qui surgit, née paradoxalement au cœur d’une entreprise fictionnelle. Chacun aura reçu de l’autre une sorte de passeport pour quitter une adolescence dont tous les tourments et les désarrois auront été effleurés, avec le subtil mélange de délicatesse et de crudité propre à cet âge, seuil et passage vers le monde adulte.

Blondel, l’auteur, glisse un narrateur dans la peau de chaque personnage, ado, prof, garçon, fille, homme et femme, et lui fait dire « je » pour exprimer les sentiments éprouvés, le regard qu’il pose sur les autres ou qu’il reçoit d’eux. C’est donc un roman à focalisations multiples. Les textes partagés dans l’atelier trahissent d’une autre manière ce que les monologues intérieurs, qui se répondent de loin en loin, nous révèlent. Dans cette bulle de la rencontre hebdomadaire, c’est la vraie vie qui émerge peu à peu. Par une inversion progressive, celle du dehors, commune, quotidienne, s’éloigne peu à peu, pour devenir factice et sans intérêt, quasiment irréelle au regard de celle à qui la langue écrite a accordé sa généreuse hospitalité.


Dans une ultime mise en scène personnelle, Jean-Philippe Blondel boucle son atelier : comme s’il revenait au professeur de se laisser enfin subvertir par l’écrivain, il laisse à celui-ci le dernier mot. Et l’on se prend à rêver, en fermant le livre, d’une école enfin désarmée par l’écriture.

Le groupe - Jean-Philippe Blondel - Actes Sud junior (125 pages, 13 €)

En podcast sur RCF Loiret (écoutez un extrait à 3:54)

vendredi 10 mars 2017

La maison des reflets


Il y a quelques années, Diane Dufresne, la canadienne, chantait, pour un ami condamné, ces quelques vers : « Que restera-t-il de nous/Quand nous ne serons plus là/Sinon des chansons d’amour/ Qui feront entendre nos voix/A ceux qui vivront/Dans les siècles qui viendront… » Interrogation aussi vieille que le monde que celle de la trace laissée par notre passage sur terre. A l’opposé, chaque deuil nous renvoie puissamment au caractère éphémère de la vie et à l’usure inexorable des souvenirs. Camille Brissot une jeune auteure pas encore trentenaire a imaginé dans un futur relativement proche qu’il nous serait offert de pouvoir rencontrer après leur mort les êtres qui nous sont chers. La maison des reflets est le titre du huitième livre qu’elle vient de publier chez Syros.

Qu’est-ce qu’un reflet ? C’est l’avatar presque parfait d’une personne qui vient de décéder et dont l’image a été reconstituée grâce à l’ensemble des informations détenues sur elle, physiques bien sûr, mais aussi intellectuelles, morales, l’ensemble de son caractère, désormais animé par une puissante intelligence artificielle. On pense bien sûr à la somme de données que détiennent désormais sur nous les fameuses GAFA, Google, Apple, Facebook et Amazon… Cet avatar est capable de s’entretenir avec celles et ceux qui viennent lui rendre visite et ces moments sont proposés, dans les salons de la maison des reflets, pour étaler en quelque sorte le travail du deuil.

Autour de ce dispositif informatique, Camille Brissot a bâti une histoire prenante. Daniel, petit-fils de l’inventeur, fils du continuateur qui ne cesse de perfectionner le fonctionnement de la maison, vit dans celle-ci de façon un peu recluse avec son père et une gouvernante. Orphelin, n’ayant ni frère ni sœur, il a le privilège de pouvoir convoquer la présence de sa mère quand il le souhaite pour adoucir sa solitude et s’entretenir avec elle. Du monde extérieur, l’adolescent n’a guère que la connaissance du parc qui entoure la maison,  des visiteurs un peu particuliers de ce cimetière vivant, et la vision des somptueux décors qu’il peut choisir à son gré pour s’évader de sa chambre. Jusqu’au jour où il décide de quitter sa prison, dorée mais un peu triste, et de s’aventurer en ville, jusqu’à tomber sur une fête foraine au charme vintage. Il y croise deux sœurs jumelles dont l’une, Violette, va commencer à l’obséder sans qu’il sache encore trop pourquoi, tant les impressions qu’il éprouve sont nouvelles pour lui.

Camille Brissot décrit l’évolution de Daniel, sa lente sortie du monde artificiel dans lequel il a vécu jusqu’ici, la révélation progressive, aussi nécessaire que douloureuse des secrets qui l’entouraient. Quelle main pourra-t-il enfin saisir qui ne soit plus celle d’un fantôme du passé, dans un décor qui ne serait plus illusoire ?


Roman d’apprentissage au pays des avatars virtuels, La maison des reflets, convoque bien des thématiques contemporaines. La technologie va-t-elle modifier notre rapport à la mort et au deuil ? A l’amour même ? Nous enferme-t-elle dans un monde factice ou nous ouvre-t-elle des horizons encore inaccessibles il y a peu ? C’est tout l’habileté romanesque de Camille Brissot d’avoir su raconter une véritable histoire, en fondant ensemble des interrogations existentielles éternelles et les réponses nouvelles qu’ébauche le transhumanisme.

La maison des reflets - Camille Brissot - Syros (345 pages, 16,95 €)

En podcast sur RCF Loiret (écoutez un extrait à 3:25)

vendredi 3 mars 2017

George


Nous sommes en Amérique. George, sans « s », est en CM1. Elle a un frère aîné, Scott, qui est en seconde au lycée. Et puis une maman. Le papa, lui, est parti. Au fait, j’aurais pu commencer cette chronique autrement : Scott est en seconde au lycée et il a un petit frère prénommé George, sans « s », qui est en CM1, papa a refait sa vie, maman est restée avec ses garçons. Là vous m’auriez dit : ah, ce n’est pas la même histoire. Eh bien si, c’est la même histoire. Et elle continue avec celle qui est la meilleure amie de George, Kelly. Car George n’aime pas trop les garçons et ils lui rendent bien, surtout Jeff et Rick, les deux durs de la classe de Mademoiselle Udell. Peut-être commencez-vous à comprendre que George a un secret bien gardé, qui pousse en lui mais qu’elle voudrait pouvoir partager désormais. Mais avec qui ? Comment dire aux autres que vous n’êtes pas ce qu’ils croient depuis toujours que vous êtes ? Et à quels autres ? Maman ? Elle connaît George comme si elle l’avait fait. Scott ? Même si les deux frères se retrouvent encore autour d’un écran, manettes en main, pour défier Mario, quelque chose a changé entre eux. Alors Kelly ?

Oui, Kelly. C’est une fille, une vraie, et donc la seule à pouvoir comprendre le problème de son ami George. Mais il y a des choses qu’on ne peut pas avouer comme ça, tellement elles sembleraient incroyables. Les gens veulent des preuves, même votre meilleure amie, et certaines évidences sont parfois contre vous. Pour l’heure, George est la seule à savoir qui elle est vraiment. Elle, vraiment ? Justement, Mademoiselle Udell s’apprête à distribuer les rôles d’une pièce de théâtre entre les garçons et les filles de sa classe. Or jouer un rôle, c’est faire semblant, et tout le monde peut faire semblant d’être n’importe qui, non ? Pourquoi George n’en profiterait pas pour faire semblant d’être une fille et suggérer aux autres ce qui est devenu son évidence intérieure ? Peut-être que les choses, après, seraient plus simples…


George est le roman d’une lente démonstration, peut-être la plus difficile qui soit pour un être humain, quand la nature vous a assigné un sexe qui n’est pas le vôtre, celui que vous éprouvez dans ce corps vécu que les phénoménologues nomment la chair. George est donc le premier roman d’un auteur américain, transgenre comme on dit désormais, Alex Gino. Et c’est un tour de force tranquille d’avoir su trouver les mots pour frayer à George un passage de l’intime à la lumière et d’avoir fait ce roman témoignage, grave et léger, que tout le monde peut lire et que grands et petits pourront partager, à l’écoute d’un mystère inouï.

George - Alex Gino - l'école des loisirs (176 pages, 14,50 €)

En podcast sur RCF Loiret (écoutez un extrait du livre à 2:41) :

Sans crier gare

  Aimez-vous les livres qui simultanément ou dans un ordre quelconque vous font peur, vous font pleurer et vous font rire tant et tant que v...